par qui? par l’o.c.l.c.t.i.c. : office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, autrement dit nos cyber-flics.
le cauchemar orwellien surpassé par la dénonciation d’état: les grands frères qui surveillent et qui balancent, ce sont les citoyens! ça se passe en france, ça se passe maintenant.
alors, on sait que la police subit des pressions pour faire du chiffre, mais pendant que nos gendarmes du réseau s’occupent d’emmerder un auteur de bande dessinée, qui arrête les vrais pédophiles? ou peut-être est-il plus facile de menacer de poursuites judiciaires un dessinateur qu’un homme politique?
c’est la police de la pensée par la délation, au nom de l’hygiène morale, au service d’un système marchand totalitaire qui veut de plus en plus restreindre nos libertés individuelles par la peur et par l’autorité, à commencer par la liberté d’expression.
j'étais gamin lorsque j'ai découvert moebius. j'ai tout de suite été fasciné par la virtuosité de son trait et la puissance de son imaginaire. l'homme est-il bon?, la déviation, arzak... rien que dans la première planche d'approche sur centauri, dans le premier métal hurlant, il y avait tout: la ligne, la perspective, l'aventure cosmique.
ce dessinateur de génie qui a tout essayé a placé la barre tellement haut que j'avais trouvé un maître qui allait guider mes pas pendant toute mon adolescence: faire des planches muettes, des cases pleine page, de l'improvisation, c'était possible! on pouvait faire ça en b.d.!
il a eu, a et aura une influence majeure sur moi comme sur tant d'autres.